L’étude a été menée en 2 phases successives :
Une suspension contenant 2 souches bactériennes différentes (Pseudomonas aeruginosa et Staphylococcus épidermidis) est préparée selon la méthodologie de la norme EN 13697 dite porte germes. Les claviers des 2 types sont contaminés par dépôt et séchage d’environ 106 bactéries par cm2 sur toute leur surface. Après 30 minutes, un contrôle de la contamination réelle est effectué en récupérant les microorganismes à l’aide d’un écouvillon et sur une surface de 16 cm2.
Les claviers sont alors nettoyés avec des lingettes désinfectantes bactéricides (EN1040 et EN1276). Le contrôle de l’efficacité du nettoyage est effectué à l’aide d’une éponge stérile imbibée de 10 ml de solution neutralisante. Les 10 ml de solution sont récupérés et analysés.
Cette manipulation est réalisée 3 fois pour chaque souche bactérienne et pour l’ensemble du parc.
Par exemple, dans l’essai 3 avec les souches de Pseudomonas aeruginosa, il y a 3 milliards (3.109) bactéries par clavier après contamination. Après la décontamination, on dénombre encore 0,17 milliards sur le clavier souple contre seulement 1000 pour le clavier Tactys, soit l’élimination quasi totale des pathogènes ! Mais les échelles sont tellement différentes qu’il est très difficile de représenter ces résultats sur un graphique. Pour imager cet écart sur une échelle géographique, c’est la différence entre la distance Paris-Tokyo et Paris-Versailles !
Laboratoire Pasteur de Lille, Service d’expertise en Hygiène Hospitalière et industrielle, Nov. 2009.
